ça y est, je me suis lancée, j'ai commis l'acte irréparable sur le grillage de la volière des inséparables et des calos...

J'ai crée... un sas de sortie!

Cela faisait longtemps que j'espérais pouvoir sortir d'autres inséparables à l'extérieur, sinon chacun d'entre eux.
Mais je devais faire face à plusieurs difficultés:
- certains ne sont absolument pas apprivoisés
- il n'est pas question de faire sortir les calopsittes
- la volière doit rester sécurisée et à l'abris des entrées d'animaux de l'extérieur
- la volière étant relativement fermée, mes inséparables naïfs (en dehors de Bluw, Harvey et Lutin) doivent apprendre par eux même à en sortir, se repérer et y rentrer.

En ce qui concerne la première problématique, après toutes ces années d'étude des processus de vol et d'orientation, j'ai pu comprendre qu'il s'agissait d'un détail négligeable.
Le point essentiel en vol libre, c'est le retour au bercail. L'humain n'est qu'accessoire, puisque le rappel peut se faire via les autres congénères et les repères familiers.

Je ne connais pas vraiment les processus d'apprentissage du vol et de la configuration du milieu chez les calopsittes, donc il serait risqué de les sortir sans savoir.
Il fallait donc créer, comme un filtre, pour que seules les inséparables puissent sortir à leur guise.
D'ailleurs, laisser les calos à l'intérieur de leur volière sert encore une fois de renforçateur au retour (cris de contact connus).

J'avais déjà envisagé de leur construire une trappe en bois, avec un trou d'envol adapté aux inséparables, mais trop petit pour les calos.
Seul problème: le bois. Les insé comme les calos auraient eu vite fait de l'agrandir.

Puis hier soir, j'ai eu une idée lumineuse: faire un trou d'envol directement sur le grillage à mailles fines. Il ne pourra jamais être agrandi ni déformé. Cela suggère d'entailler définitivement le grillage, le risque est-il bon à prendre?
Encore une autre question...

Pour que mes inséparables puissent apprendre à utiliser le sas tout en mémorisant les lieux et poursuivant une désensibilisation au milieu, j'ai eu une autre idée: dans un premier temps, les portes devront déboucher sur un compartiment de type cage.
Ainsi les inséparables ne seront pas démunis une fois dehors. Depuis cette cage, ils pourront voir à quoi ressemble leur volière et ses pourtours. Ensuite ils apprendront à sortir/rentrer sans hésitation, à localiser le passage depuis l'extérieur.

A la suite de cet entraînement, j'espère aussi pouvoir leur apprendre à rentrer en cage si un jour ils perdent leurs points de repères immédiats, le retour en volière sera alors plus facile.
Mais surtout, peut-être qu'un jour (rien n'est encore décidé) je me déciderai à ouvrir la porte de la cage pour les laisser sortir... tous mes inséparables, sans aucune distinction.

J'espère aussi que mes 3 expérimentés serviront de guide.

Voici comment se présente la situation:
La cage bleue à mailles fines est accolée au grillage dans lequel j'ai découpé 2 carrés qui servent de passage vers l'extérieur.
L'accès y est facile et repérable grâce à une corde de chanvre qui signal leur position (j'envisage d'accentuer avec des couleurs).
Aussi, pour que les oiseaux puissent constater facilement que le grillage est découpée, j'y ai mis 2 ficelles indicatrices.


Alors que j'installais le sas, les oiseaux se sont montrés terriblement curieux. J'admet que je ne m'attendais pas à tant d'intérêt aussi rapidement... pour une cage finalement!
Très vite ils se sont mis à explorer les petits trous d'envol.


Pour le moment, il s'agit de leur apprendre à utiliser et localiser efficacement le passage, donc la cage restera aussi longtemps que nécessaire. Pour les encourager à y aller, j'ai mis des herbes sauvages à l'intérieur.
Sans surprise, le premier à y aller fut Bluw. Il montre l'exemple aux autres qui ne tarderont pas à faire de même.




Les calopsittes s'y sont évidemment intéressées, mais elles ne pourront pas accéder à la cage, du fait de leur gabarit plus imposant. Cet entraînement me permettra également de savoir si oui ou non les calos ne sont pas en mesure de passer, ce que j'espère.



J'ai hésité à écrire ce post. Cela fait longtemps que je songe à le faire, mais je ne veux pas passer pour une irresponsable ou un apprenti sorcier.
Je sais exactement ce que je suis en train de faire, et je connais les risques.

Je ne veux pas encourager les propriétaires à en faire autant.
Je ne sais pas si un jour j'ouvrirai l'accès via ce sas désormais crée. Peut-être, peut-être pas... en attendant il me semble évident que ce petit balcon ne pourra qu'enrichir et stimuler les précieux habitants de ma volière.

Affaire à suivre...

En tout cas, Margaux je ne m'y connais pas comme toi mais j'espère que tout se passera bien

Je sais que tu sais ce que tu fais Margaux, ce serait vraiment intéressant que tous tes inséparables puissent jouir de quelques heures de vraie liberté.

La seule chose, es-tu vraiment certaine que désireuses d'aller rejoindre les inséparables, les calos ne seront pas capables de se faire toutes fines et passer?

Pour moi aussi les calops pourraient passer, fais attention quand même

Je ne le pense pas Christiane, mais sait-on jamais. J'espère obtenir la réponse dans les jours à venir.
Mais déjà je peux te dire qu'il existe une vraie différence de souplesse et de gabarit entre les deux. La photo est trompeuse, la calo est bien plus grosse que le trou.

Cette cage risque de rester ainsi un certain temps de toutes façons, je ne précipiterai pas les choses.
Mais j'ai toutes les raisons de penser que ça peut marcher.

Et je suis curieuse de savoir pourquoi tu ne tenterais pas l'expérience avec des calos? Parce que tu ne sais pas trop comment elles réagiraient ou elles auraient une capacité moindre à s'orienter?

Oui, tu as raison Christiane, j'exclus les calos par ce que c'est une espèce que je n'ai jamais vraiment entraîné. Je ne sais donc pas si les processus d'apprentissage sont similaires à ceux des inséparables. Peut-être que oui sur certains points, peut-être que non sur d'autres.

En ce moment je travaille avec Nelson, qui est EPP mais très apprivoisé, donc ce n'est que partie remise.

Ce que j'ai déjà constaté avec elles, c'est que leurs réactions de fuite sont très différentes de celles typiques des inséparables. Donc l'issue d'un envol n'est pas le même.
Elles sont tellement endurantes... mes inséparables le sont devenus, alors que lorsque j'ai commencé les entraînements ce n'était pas le cas.
Mais une calo non entraîné est déjà plus endurante et rapide qu'un inséparable!

Je pense essayer avec elles, il n'y a pas de raisons pour que je ne le fasse pas. Mais j'ai l'impression que ce sera peut-être plus risqué, plus difficile... peut-être n'est-ce qu'une mauvaise impression?

Les statistiques sont pourtant claires, la majorité des calopsittes perdu n'est jamais retrouvée aux abords de leur domicile, alors que la majorité des inséparables envolés revient au bercail dans un délai très court.
Ces deux espèces n'ont donc pas les mêmes capacités d'orientation et de retour au gîte familier.

Je préfère démarrer par étape, avec mes inséparable je suis presque sûre d'y arriver. Je vais me consacrer là-dessus, la suite viendra.
Si effectivement un jour j'arrive à sortir mon groupe d'inséparables sans le moindre problème, alors pourront-ils servir de guide à mes calos... et pourquoi pas mes gris, après tout?

Enfin, je ne veux pas me faire de faux espoirs, j'essaie de rester objective. Donc, l'entraînement se fera par étape.

Il n'y a qu'en expérimentant qu'on peut obtenir des réponses à ses questions. Je veux bien tenter certaines choses, quitte à prendre des risques, mais je garde à l'esprit que mon objectif est de leur offrir la liberté tout en assurant leur retour.

C'est vrai que c'est une idée disons, originale, mais tu es professionnelle dans tes démarches Margaux, alors je te souhaite bon courage pour cette nouvelle aventure !

je trouve ton projet vraiment genial, je ne sais pas comment tu t'y prend avec tes inseparable mais je trouve ca super que tu arrives a les liberer comme ca, j'espere que ca marchera

Toujours impressionnée par ton 6eme sens avec tes pioux. Ton idée est logique, il n'y a que les éléments extérieurs qui ne sont pas toujours faciles à prévoir. Mais je pense que tu connais à fond le milieu où tu vis....Il va falloir rester zen.....

Juste pour vous dire que j'ai sécurisé et améliorer les passages vers le sas. Les calopsittes ne peuvent pas y entrer, c'est une certitude.

Quant à mes inséparables, ils continuent de l'explorer et d'y accéder de temps en temps, cela les occupe et les stimule beaucoup donc pour l'instant ce n'est que du positif.

Ils apprennent à l'utiliser, lentement mais surement.

ca c'est une bonne nouvelle Margaux

Pour le moment cela leur fait d'autres espaces d'enrichissement, ils doivent adorer y aller !

Oui même si je n'ouvre pas la porte c'est toujours quelque chose d'intéressant et de stimulant pour eux.